Confinement oblige, les réunions par téléconférence se multiplient, d'abord avec les collègues pour parer au plus pressé des conséquences de la situation actuelle..Afin d'alléger un minimum l'ambiance, j’interroge les participants connectés sur un objet qui traine sur mon bureau improvisé de maison...Un belle graine polie couleur ivoire..et les convie à me donner la réponse lors de notre rdv hebdo prochain. L'occasion de me replonger sur ce produit, l'ivoire végétal, que je découvris vraiment en Équateur en 2000 lors de mon étude en Amazonie. Là bas c'est principalement l'espèce native qui est utilisée, Phytelephas aequatorialis, présente dans les forêts de la zone côtière du pays. D'autres espèces plus amazoniennes comme P. macrocarpa et tenuicaulis sont aussi utilisées, et d'autres genres par le monde et différents continents : Hyphaene et Metroxylon pour produire de l'ivoire végétal mais aucun ne rivalise avec les volumes fournis par l’espèce équatorienne...Si la tradition de la production et l'exportation de la tagua en Equateur sont anciennes, c'est certainement la relance de son activité dans les années 90, portées par des ONG environnementalistes et la Tagua Initiative qui peuvent expliquer cette place prédominante et ce succès...(à suivre)
http://www.growing-forests.com/article-defense-d-ivoire-ou-le-difficile-commerce-de-la-tagua-100142634.html