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Il faut frapper très fort la coque dure de la graine du palmier babaçu (Attalea speciosa) pour en extraire l'amande. De celle-ci riche en corps gras on extrait de l'huile, qui sert pour la cuisine et pour fabriquer du savon, du shampoing, de la lessive et des produits cosmétiques. La pulpe du fruit est également transformée en farine (utilisée dans l'alimentation, elle possède des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques). La coque produit du charbon; et enfin, les feuilles du palmier sont utilisées dans la construction (toits) et pour la production artisanale (sacs, paniers, chapeaux, etc.).
De nombreuses familles des zones rurales du nord et du nord-est du Brésil pratiquent, en plus de l'agriculture de subsistance, la collecte de noix babaçu, fruit de ce palmier qui pousse en bordure de la forêt amazonienne. Ce sont surtout les femmes qui se chargent de ramasser, casser et commercialiser les noix, d'où leur appellation de « casseuses » (queibradeiras). Le babaçu est une source indispensable de revenus pour les familles.
En 1995, face à la pression des propriétaires terriens qui leur interdisent l'accès aux palmeraies, aux compagnies agro-industrielles, minières et charbonnières qui menacent les peuplements, elles font front et créent un mouvement national, le MIQCB (Movimento Interestadual das Quebradeiras de Coco Babaçu) et représenté dans 4 états : Maranhão, Tocantins, Piauí et Pará.
Des chiffres :
On estime aujourd'hui que environ 350 000 familles vivent de cette activité.
Le babaçu, un des représentants les plus importants des palmiers brésiliens, est présent sur une superficie de plus de 18 millions d’hectares.
La production nationale atteint environ 200 mille tonnes par an soit 70 mille tonnes d’huile ce qui est inférieur à la demande nationale et internationale.
Des liens :
le site du MIQCB
une association de promotion de l'agroextractivisme ASSEMA
Des vidéos :