C'est l'histoire d'une autre rencontre que je me devais de parler ici. Celle de cet auteur qui, bien que je ne puisse me targuer d'avoir lu un grand nombre de ses ouvrages, a sans hésitation guidé mes choix et conforté mes envies. C'est aussi celle d'un film d'animation enchanteur, qui en 1987 avait l'audace du crayonné, de la facture simple et sans artifice qui collait merveilleusement au texte clair, simple, incisif et touchant de Giono. L'histoire de cette nouvelle publiée en 1953 dans le journal américain Reader Digest est étonnante. L’homme qui plantait des arbres, faux récit historique mais vrai conte moderne a connu un succès planétaire, accomplissant au delà, j'imagine, des espérances initiales de l'auteur son objectif premier affiché, celui de « faire aimer à planter des arbres ».
Mais si le texte convainc c'est aussi parce qu'il va au delà de cette injonction légitime, parlant de choses plus essentielles encore, et de cette "Nature" profonde en nous que cet homme simple et déterminé décide chaque jour de faire grandir et d'offrir au reste des hommes comme un message universel.
« Le texte [...] a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, Polonais. J’ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. C’est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c’est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit. Je crois qu’il est temps qu’on fasse une « politique de l’arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté. » Jean Giono
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