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Que cela soit pour le palmier à huile, le cacao, l'hévéa ou tout autre culture de rente et quelque en soit la nature des acteurs engagés (petits producteurs, compagnies nationales, multinationales..), le facteur principal de déforestation est bien et avant tout le fait de privilégier la conversion d'un espace boisé en terres agricoles au détriment d'autres espaces disponibles mais moins intéressants à court terme.

Car la forêt a bien des avantages, une idéale réserve de fertilité et de bois (construction et énergie), et bien évidement d'espace peu ou pas disputé. Elle permet de se dispenser d'amendements durant quelques années, et de couteux temps de travail pour lutter contre les adventices, ou d'achat d'herbicides. Sa destruction génère aussi des profits immédiats par l'exploitation du bois pour la construction et pour l'énergie.

 

Et cela risque d'être toujours le cas tant qu'entre autres, celle-ci aura plus de valeur coupée que debout, détruite que sur pied, et convertie en lucrative plantation, au moins pour quelques années. A l'échelle des nations cette rente forestière a permis, par le passé, à de nombreux pays d'assurer un développement économique indéniable, notamment pour leurs populations rurales (Côte d'Ivoire, Indonésie,...). Difficile de lutter contre cette logique notamment dans des pays en voie de développement où les besoins sont immenses et ne cessent de croitre. Mais aujourd'hui la menace est encore plus forte car portée par des acteurs aux capacités d'intervention sans commune mesure avec le passé, massives et rapides (à suivre).

 

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